Marie georges et les coiffeurs

Publié le par aphex

La sureté capilaire pour tous? je m'y engage.

  Lorsque vous allez chez un coiffeur, vous  payez pour une prestation de vingt minutes.  En quelque sorte, vous devenez employeur et offrez un CDD de vingt minutes  à votre  coiffeur. Celui-ci enchaine 40 CDD par jour sans aucune garantie que ses employeurs - les clients- le réembaucheront le mois suivant.

Marie George Buffet gagne les élections. On abat l'obélisque pour y ériger un robert Hue en bronze de 27 metre haut: un monde nouveau est en marche.

Marie George -qui écoute les vrai gens sur le terrain -  attribue sa vilaine coupe au statut si précaire  de son coiffeur: celui-ci enchaine en effet 40 CDD par  jour sans aucune certitude du lendemain et ses employeurs peuvent le virer à tout moment sans la moindre indemnité (en ne revenant pas).  En somme le coiffeur, dans un système libéral, est une simple variable d'ajustement pour ses clients-employeurs: un travailleur jetable. A tout moment ses employeurs-clients peuvent renoncer à se faire couper les cheveux et donc faires des économies sur le dos des coiffeurs.  Et ceci n'est pas acceptable en 20012. Marie george veut sécuriser-son-coiffeur-tout-au-long-de-la-vie :

Désormais, avec la loi d'encadrement des profession du Cheveux du 16 mars,  tout homme qui emploira un coiffeur  devra s'engager à venir une fois par mois et à verser de six à douze mois d'indemnités en cas de rupture de contrat. Et ce après avoir avisé et motivé sa décision par écrit devant un jury citoyen. Mais Marie george n'est pas au bout de ses peines. Elle se trouve très critiquée par son tout nouveau ministre de l'information citoyenne et des PTT (besancenot): la possibilité de rupture de contrat est une forme déguisée de licenciement, un cadeau aux employeurs et une source de précarité pour les coiffeurs. De plus la loi n'oblige pas à aller chez le coiffeur et Besancenot démontre par A+B que les employeurs vont pouvoir faire des économies sur le dos des coiffeurs  en arrêtant d'y aller. Bref, il garderont pour eux leur argent et leurs  sales profits  sans contribuer à l'emploi des jeunes. Besancenot organise un vaste mouvement social et citoyen contre cette loi  ultralibérale et implicitement homophobe.  

Heureusement il est rapidement arrêté et fusillé. Et tous les manifestants sont envoyés dans des camps  citoyens. Mais voilà besancenot avait raison: les gens  se comportent en employeurs petit bourgeois et rechignent à aller chez le coiffeur au seul pretexte qu'il ne veulent pas s'engager à vie. Les coiffeurs se retrouvent sans travail et les gens se coupent les cheveux eux même comme des débilos.

 marie george est désesperée

Lors du défilé militaire  annuel célébrant son anniversaire, marie george voit la foule agglutinée place Robert Hue: elle est horrifiée. Tous ces gens ont des coupes de cheveux ridicules et donnent une piètre image du paradis communiste Français. Marie george Buffet décide de créer un monopole d'état sur la  coiffure afin de  réguler  enfin complétement ce marché qui marche si mal.  Elle crée un coiff'koses pour chaque collectivité citoyenne. Ces coiffkoses sont controllés par des jurys citoyens pour eviter le marché noir et  l'inégalité de traitement des gens à coiffer. La loi sur l'accès universel aux soins capilaire est votée un 12decembre par la Nouvelle Gauche. Il faut  désormais 8 administratif pour un coiffeur et reserver sa place 6 mois à l'avance pour obtenir une coupe de cheveux citoyenne - au bol comme un mongolien. Mais au fond l'objectif citoyen est atteint: le parcours de vie des coiffeurs est enfin sécurisé (Sauf évidement pour les coiffeurs  petits bourgeois envoyés en camps citoyen pour déviance)  et l'égal accès de tous au soins du Cheveux est enfin garanti par l'Etat ( sauf évidement pour les punks déviants lumpen-bourgeois qui sont tondus et envoyés en camps citoyen pour déviance).  

Evidement pour un communiste le cas des coiffeurs est particulier et n'a rien avoir avec la situation des ouvriers qui elle doit être solidement encadrées par des lois qui interdisent les licenciement. Mais après tout si un communiste comprenait qu'un travailleur est aussi nécessaire à son employeur qu'un coiffeur est nécessaire à un humain dont les cheveux poussent... il ne serait pas vraiment communiste.

 

 

Publié dans bikers-liberaux

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